Edgar Stoëbel (1909-2001), homme caméléon, peintre et musicien, éditeur et philosophe, fréquente le Montparnasse des artistes et la Coupole dès 1950.
Il se lie avec des personnalités du spectacle dont il réalise le portrait et côtoie des artistes comme Chagall, Prinner, Michonze, Goetz, Zadkine. Noctambule, il interprète ses chansons au Pub Olympia, se réservant la journée pour peindre et dessiner.
Le travail a pour lui une valeur transcendantale. Dans sa quête humaniste, son inventivité constante renouvelle son inspiration. Son expérimentation tant formelle que technique participe de son aventure pour formuler l'univers. Animé d'un souffle vital peu commun, il remet chaque jour sur le métier, dessins, aquarelles, gouaches, impressions, estampages, gravures, huiles.
Mû par une pensée métaphysique et spirituelle du bonheur, Edgar Stoëbel invente son propre langage qu'il baptise dès 1960 du nom de Figurasynthèse : « EIle est l'image qu'on se fait d'un objet et non l'objet dans sa forme telle qu'elle nous apparait ». Caractérisée par des formes cernées vigoureusement à partir d'arabesques onduleuses et une grande vivacité de couleurs, la Figurasynthèse est mise en œuvre pour une riche thématique qui comprend, la figure féminine, les animaux, le paysage, des compositions abstraites et le thème de la judaïca. La Figurasynthèse est pour Edgar Stoëbel « une ouverture à une imagination du rêve qui nous berce à chaque heure du temps. Un rêve fugitif ».
Extrait de « Stoëbel » Monographie d'Edgar Stoëbel par Lydia Harambourg
Edition Cercle d'art 2007
Le peintre Edgar Stoëbel fut l’inventeur du concept pictural de «figurasynthèse», image subjective et recomposée de la forme.